Minas nasceu aqui - Minas est né ici

30/09/2018 às 19h00

Minas nasceu aqui (Minas est né ici)

Le 16 de juillet est célébré l'anniversaire de Mariana, la ville la plus ancienne du Minas Gerais. Connaître et s’enorgueillir de son histoire est aussi un exercice de réflexion pour l'avenir de cette ville.

L'histoire de Mariana commença ainsi ...

Les nouvelles de la découverte de l'or dans le « Sertao dos Cataguases » (actuel Minas Gerais) se répandirent à travers tout le Brésil et arrivèrent au Portugal, provoquant l’intérêt de milliers de personnes qui accoururent dans la région pour s'enrichir. Parmi eux, les BANDEIRANTES (Pionniers) de São Paulo, commandés par Salvador Fernandes Furtado de Mendonça, ils découvrirent de l'or dans une rivière qu'ils baptisèrent « Ribeirão de Nossa Senhora do Carmo », en hommage à la vierge du Carmel. Le chapelain de la petite communauté,  Père Francisco Gonçalves Lopes,  érigea le premier hôtel sur la terre du Minas, un après-midi de dimanche, le 16 juillet 1696.

Sur les rives de cette rivière naquit le hameau de Nossa Senhora do Carmo qui assumera bientôt une fonction stratégique dans la lutte du pouvoir autour de l'or. Cette région devint un des plus importants fournisseurs de ce métal précieux pour la couronne portugaise.

Entre 1708 et 1710 apparaissent plusieurs conflits armés dans la zone aurifère, entre, d'un côté, le groupe arrivant de São Paulo, et d'un autre côté les portugais et les habitants issus de diverses régions du Brésil (ces conflits sont connus sous le nom de «Guerra dos Emboabas »). Ces épisodes guerriers conduisirent la métropole (Portugal) à séparer de Rio de Janeiro la capitainerie constituée par São Paulo et le Minas Gerais, afin de mieux contrôler la région. Elle envoya en 1709 au premier  hameau, Ribeirão do Carmo, le Gouverneur Antonio de Albuquerque Coelho de Carvalho, il s’installa sur place réussissant, en peu de temps, à apaiser les esprits et à rétablir l'ordre.

En 1711, le développement du hameau étant déjà considérable, un acte du gouverneur le 8 avril, l'éleva à la catégorie de village avec le nom de «Vila de Nossa Senhora do Ribeirão do Carmo de Albuquerque ». Ce nom fut modifié par le roi Dom João V, le 14 avril 1712, en « Vila Leal de Nossa Senhora do Ribeirão do Carmo ».

Ce fait exigea l'implantation, conformément à la réglementation métropolitaine, d'une structure administrative et judiciaire représentée par la « Casa Câmara e Cadeia » (chambre du conseil municipal et prison) de Vila do Carmo. Ainsi le 4 juillet 1711, fut créée la première Câmara du Minas Gerais, avec le même statut que la Câmara de la ville de Porto au Portugal. Ce village, en peu de temps se transforma en principal centre de commerce et d'instruction du Minas Gerais. Le successeur d'Alburquerque, Dom Bras Baltazar, rencontra des difficultés pour recouvrer l'impôt, le cinquième d'une battée utilisée pour l'exploitation de l'or. Craignant une guerre civile, il communiqua la situation au gouvernement métropolitain qui ordonna qu’un impôt soit placé sur la quantité d'or extrait ainsi que sur les industries et les professions. Cette décision calma momentanément les esprits.

Après la retraite de Dom Baltazar, Dom Pedro de Almeida e Portugal, le Comte d'Assumar assuma la charge de gouvernement, l'équilibre difficilement maintenu par ses prédécesseurs fut rompu créant dans les esprits la flamme de la révolte. Assumar demanda au roi du Portugal des troupes pour contenir l’importante population et l'instabilité de la région. En 1719, arrivèrent dans le Minas Gerais des compagnies de dragons envoyées de Lisbonne, elles constituèrent la fameuse troupe des « Dragoes Reais de Minas » ou « Tropas de Dragoes do conde de Assumar ». Ces soldats « Dragoes » eurent un rôle important dans la révolte de Vila Rica, rébellion commandée par Felipe dos Santos, sur lequel retomba l'implacable justice du gouverneur. Par suite de cet événement, fut créé le 2 décembre de la même année, la Capitainerie indépendante du Minas Gerais.

Le 2 octobre 1730, João Lopes de Lima, établit une ligne de courrier ambulant entre Rio de Janeiro, São Paulo et Minas do Ouro, afin que, au vu de l'augmentation démographique de la nouvelle terre découverte, l'Eldorado minier, qui attirait de nombreuses caravanes d'aventuriers à la recherche de l'or, puissent avoir des moyens de communication meilleurs et plus rapides, Mariana devenant le point de convergence de tout le mouvement d'extraction de l'or.

En 1745, par ordre du roi du Portugal Dom João V, le village de Nossa Senhora do Ribeirão do Carmo fut élevé à la catégorie de ville avec le nom de Mariana – un hommage à la reine Maria Anna d'Autriche, son épouse. La même année, par la bulle « Candor Lucisaeternae », le Pape Bento XIV créa le diocèse de Mariana, en le séparant de l’évêché de São Paulo et des églises des prélats de  Goias et Cuiaba. La création de ce diocèse marque un nouveau moment de la géopolitique de la colonisation do « sertão mineiro ». Cette installation modifie les relations entre les diverses sphères du pouvoir. Le cadre des forces politiques composées par les confréries laïques, les municipalités, le clergé et les autorités devient plus complexe.

L'église mère dédiée à Notre Dame de la Conception devint la cathédrale de Notre Dame de l'Assomption. Se transformant en centre religieux de la capitainerie de Minas do Ouro, à la même époque, la ville devint le siège du premier évêché de Minas. Pour cela, fut envoyé du Maranhão, l’évêque Dom Frei Manoel da Cruz. Son voyage entre São Luis du Maranhão et Mariana, par terre, dura un an et deux mois et fut considéré comme une épopée. L'arrivée de l’évêque sur les terres du  Minas fut célébrée avec la plus grande fête de l'époque coloniale : l' « Aureo Trono Episcopal » – fête qui eut lieu à Mariana pour rendre hommage à ce premier évêque de Minas.

Un projet d’urbanisme était alors nécessaire pour cette première capitale de Minas Gerais, il fut élaboré par l'ingénieur militaire José Fernandes Pinto Alpoim. Les caractéristiques de cette première ville planifiée de Minas et l'une des premières du Brésil sont des rues en ligne droite et des places rectangulaires.

Le livre, « Temo de Mariana I », publié par le département d'histoire de l'Université Fédérale d'Ouro Preto (UFOP) décrit l'espace urbain de la nouvelle ville :

« À cette époque, quelques préceptes et procédés de  l'école d'ingénieurs militaires portugaise sont contenues dans les lois royales, comme des normes devant être respectées pour la fondation d'une  ville. Les documents mentionnent la détermination d'un lieu pour établir une place et pour les principaux édifices publics ; Des exigences sont également prescrites quant à l'ouverture de rues qui doivent être ''larges et droites'' ,  quant à l'aspect des habitations, … toujours fabriquées identiques  pour la partie extérieure, la partie intérieure étant laissé à la convenance de chacun à condition que chaque habitation conserve la même apparence que les autres et respecte la largeur des rues décidée lors de la fondation de la ville. Dom Jao V n'eut pas beaucoup d'exigences sur la forme que devraient avoir les habitations de Mariana. L'idée de l'époque était que toutes les maisons soient identiques, bien que le plan de Mariana ne soit pas aussi détaillé que pour d'autres villes où on pouvait en arriver à imposer les mesures des édifices ».

 

À Mariana, il y a une exception à la règle des façades du Minas : La Rua Direita. L'ancien ''Chemin du Haut'' a seulement pris son aspect actuel à partir de 1745, quand la ville a été complètement mise en conformité avec le plan d'Alpoim. Il y avait un document, un accord de la Mairie, qui déterminait que tous les postulants aux constructions du côté gauche de la rue fassent d'une manière de la ''plus grande noblesse'' la partie à l'arrière, vers le palais Assumar, qui un peu plus tard serait transformé en résidence des évêques. Ainsi, encore aujourd'hui nous pouvons voir que de ce coté de la rue les maisons ont deux étages et des balcons, alors que du coté opposé, ce sont normalement des maisons plus basses, sans étage.

 

La ''Carte de la ville de Mariana'' se trouve au bureau des cartes du ministère des affaires étrangères (Itamaraty) à Rio de Janeiro. Sur cette carte les quartiers sont plus nombreux et plus semblables entre eux que dans la réalité. Mais le détail le plus surprenant est la mise en évidence de maisons inondées par la rivière du Carmo, ce qui fait penser que la carte a pu être faite à l’époque de la disparition de la rue à l'occasion des grandes crues de 1743 (légende de la carte).

Avec l’installation du diocèse de Mariana, les préoccupations du clergé pour former des prêtres et le manque d'un établissement pour l'enseignement amèneront l’évêque, Dom Frei Manoel da Cruz, le 20 décembre 1750, à créer à Mariana le séminaire de Notre Dame de la Bonne Mort, première institution d'enseignement de la capitainerie des Mines d'Or.

''Le Séminaire Mineur'' a fourni d'importants services à l'éducation, autant à l'époque coloniale, que dans tout le 19eme siècle. L’édifice se présente dans une élégante distribution en deux ailes qui encadrent la chapelle, formant la lettre E. Sa construction est d'une grande simplicité, avec de nombreuses fenêtres de type guillotine et des travées à poteaux droits. Le séminaire possède un petit escalier à l'entrée, dans l'angle des ailes du Séminaire protégé par un porche.

Quand les dépôts d'or alluvionnaire (or retiré de la rivière) commencèrent à  se raréfier, à la fin du XVIIIème siècle, la situation économique de la région se détériora et débuta le période de stagnation, avec prédominance d'une économie agricole de subsistance, sur une terre ferreuse, montagneuse et peu productive, travaillée par des mains peu habituées à cultiver la terre. En conséquence, l'affaiblissement des gouvernements, l'appauvrissement et la misère de la population conduisirent à un abandon partiel de la Ville de Mariana.

 L'abondance du métal, auparavant important dans la rivière, se  raréfia aussi dans les filons incrustés dans la roche dure des montagnes escarpées, rendant l’extraction difficile, avec le peu de technologie à disposition de la colonie portugaise.

La présence de la Cour Portugaise au Brésil, à partir de 1808, et les politiques adoptées par Dom João VI introduisirent de profondes transformations dans le système colonial, comme dans la technologie d'extraction minière. En 1811, en cherchant une alternative pour l'extraction de l'or qui était décadente, l’ingénieur allemand Willein Von Eschewege fut invité à s’installer au Brésil, il vint avec le projet d'établir une industrie de sidérurgique dans la région centrale du Minas Gerais.

En 1817 est publiée la « Carta Régia » (Lettre Royale) écrite avec la collaboration d’Eschewege qui indique les procédés légaux pour la formation et le fonctionnement des sociétés minières au Brésil.

Le Baron d'Eschewege, s'installe à Mariana en 1819 et profitant des données collectées par ses associés anglais de la « Geological Royal Society », acquiert plusieurs mines dans la région. Jusqu'à la moitié de 1821, on travaillait à l'air libre pour extraire l'or ; débuta alors le travail dans sous-sol dans l'ancien hameau de São Vicente, aujourd'hui district de Passagem de Mariana. La première entreprise minière du Brésil y fut  fondée– la « Sociedade Mineralogica de Passagem ».

En 1859, Eschewege céda ses droits sur la « Sociedade Mineralogica de Passagem », à son associé anglais Tomas Bawden. Bawden, identifié historiquement comme le Sénateur Bawden, en raison de son passage au Sénat de la Mairie de Mariana à la fin de XIXème siècle, se consacra à la formation du peuplement de Passagem de Mariana, supprimant l'occupation de la montagne de  São Vicente et amenant le centre urbain plus près des mines.

Pendant cette période l'exploitation de l'or était en pleine réussite et la région commençait à prospérer de nouveau. C’est pourquoi arriva une modification considérable dans l’éducation à Mariana avec le début des activités du « Colegio Providencia », le 10 de mars 1850, il s'agissait du premier établissement d'enseignement du second degré pour les jeunes filles du Minas Gerais. Le Collège Providencia fait partie de l’œuvre de douze sœurs de charité, envoyées comme missionnaires au Brésil, à la demande de l’évêque de Mariana, Dom Viçoso.

Mariana - Première découverte, premier hameau, première ville, premier Evêché et Archevêché,  premier district judiciaire, première mairie, première ville à installer une école primaire et une école normale, première capitale du Minas et pionnière dans le secteur des communications, dans le Minas Gerais, en recevant l'installation d'un courrier ambulant.

La recherche de l'or dans les eaux cristallines de la rivière do Carmo a fait surgir les premiers peuplements du Minas Gerais. La foi du peuple et la richesse de l'or créèrent une des plus importantes scènes de la religion, de la culture et de l’art.

Tradução : Marcos Alexandre Pereira e Madeleine Pereira

 

 


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